Les oiseaux dans l’art
Une conférence est souvent trop courte. Aussi nous vous proposons ici quelques compléments et liens à découvrir
Les oiseaux : un seul nom, diverses espèces. Leur nature, en effet, est aussi variée que leur aspect est différent. Il y en a de doux comme la colombe, de rusés comme la perdrix : il y en a qui se posent sur la main comme l’autour, d’autres qui sont craintifs comme la garamante, d’autres qui se plaisent à la fréquentation des hommes comme l’hirondelle, d’autres qui aiment la vie retirée dans les endroits sauvages comme la tourterelle ; il y en a certains qui ne se nourrissent que des graines qu’ils trouvent, comme l’oie, d’autres qui mangent de la chair et ne pensent qu’à la rapine, comme le milan… ; d’autres qui chantent très mélodieusement comme le cygne et le merle ; certains imitent les paroles et les intonations des humains comme le perroquet et la pie. Mais il y en a d’autres aussi, innombrables par la race et les mœurs ; il est impossible de les recenser tous ; et qui pourrait pénétrer les déserts de la Scythie, de l’Inde ou de l’Éthiopie ne pourrait connaître toutes les espèces différentes d’oiseaux…
Isidore de Séville (570-636), « De avibus » du XII Livre des Etymologies (XII, VII)
Ces oiseaux que nous aimons tant…
Découvrez le texte d’Oscar Wilde, Le Rossignol et la rose
Philomèle et Progné
Jean de La Fontaine (1621-1695), Les fables du livre III (1668).
Autrefois Progné l’Hirondelle
De sa demeure s’écarta,
Et loin des villes s’emporta
Dans un bois où chantait la pauvre Philomèle.
Ma sœur, lui dit Progné, comment vous portez-vous ?
Voici tantôt mille ans que l’on ne vous a vue :
Je ne me souviens point que vous soyez venue
Depuis le temps de Thrace habiter parmi nous.
Dites-moi, que pensez-vous faire ?
Ne quitterez-vous point ce séjour solitaire ?
Ah ! reprit Philomèle, en est-il de plus doux ?
Progné lui repartit : Eh quoi cette musique
Pour ne chanter qu’aux animaux ?
Tout au plus à quelque rustique ?
Le désert est-il fait pour des talents si beaux ?
Venez faire aux cités éclater leurs merveilles.
Aussi bien, en voyant les bois,
Sans cesse il vous souvient que Térée autrefois
Parmi des demeures pareilles
Exerça sa fureur sur vos divins appas.
Et c’est le souvenir d’un si cruel outrage
Qui fait, reprit sa Sœur, que je ne vous suis pas :
En voyant les hommes, hélas !
Il m’en souvient bien davantage

Le cygne

The Swan, No. 1 (1915) de Hilma af Klint
Lohengrin, ou le Chevalier au cygne…
Retrouvez le récit dans “Histoires de musique”, un podcast de 10 minutes de France Musique

Camille saint-saëns, le carnaval des animaux
Ecoutez le Cygne où le piano joue des arpèges, sur lequel le violoncelle glisse

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